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Le lierre, une plante d’avenir

Table des matières

Qui a raison ? Faut-il arracher le lierre ou le planter ?

Le lierre, de son nom botanique Hedera, est une plante particulièrement clivante. Certains font tout pour s’en débarrasser et l’accusent de tous les maux, quand d’autres font son éloge avec force et conviction.

Pourtant, le débat est simple à trancher. Les premiers s’appuient sur des réputations souvent infondées que nous allons examiner le plus objectivement possible. Quant aux seconds, ils observent que le lierre coche toutes les cases des plantes recherchées par les temps qui courent.

Les reproches entendus :

1 – le lierre est toxique : oui, ses baies sont toxiques pour les humains et pour certains animaux, même si elles ont parfois été utilisées bouillies pour l’alimentation pendant le Seconde Guerre Mondiale. Mais ces mêmes baies sont appréciées par les oiseaux, notamment en fin d’hiver. Par ailleurs, le lierre est régulièrement utilisé comme plante médicinale, notamment pour soigner la toux, les troubles respiratoires ou certaines maladies de la peau. Comme souvent, avec certaines substances, c’est la dose qui fait le poison.

1 – le lierre est envahissant : c’est en partie vrai. Des lierres laissés à l’abandon peuvent s’étaler au détriment des autres plantes, ou grimper sur le toit et se glisser sous les tuiles. Mais le lierre est une plante qui supporte parfaitement la taille. C’est d’ailleurs à peu près le seul entretien qu’il requière et une taille par an suffit en général très largement. Par ailleurs, il existe de nombreuses variétés de lierres qui restent compactes et à faible développement. Avec celles-ci, quasiment aucun risque d’envahissement.

2 – le lierre abime les murs : c’est le plus souvent faux. Tout d’abord, le lierre n’abime pas du tout les murs en bon état. Au contraire, il protège le mur de l’humidité, ce qui le préserve. De la même manière, un mur de vieilles pierres ne sera pas dégradé par le lierre. C’est le fait d’arracher le lierre qui pourrait effectivement risquer de faire tomber des pierres. Mais si vous n’y touchez pas, le lierre formera une carapace ligneuse qui consolidera le vieux mur. Par contre, si le mur est crevassé, le lierre peut alors pénétrer dans les fentes du mur et accentuer le phénomène. Vous pouvez donc sans crainte installer des lierres au pied d’un mur sain.

3 – le lierre est un parasite : c’est totalement faux. Tous les botanistes sans exception vous le confirmeront. Le lierre se fixe à l’aide de crampons, mais ceux-ci ne servent pas à pomper la sève. Par ailleurs, au pied d’un arbre, les racines du lierre ne font pas concurrence à celles de l’arbre. Au contraire, le lierre, dont les feuilles sèches se  décomposent sur place va fournir de l’humus aux arbres et protéger le sol. Par ailleurs, quand un lierre grimpe aux arbres, il le fait verticalement sans étrangler l’arbre, par différence avec d’autres grimpantes. Le lierre s’arrêtera le plus souvent bien avant la canopée et ne privera pas l’arbre de lumière. Seuls les arbres en fin de vie peuvent éventuellement être recouverts complètement par le lierre. Mais ce n’est pas le lierre qui est à l’origine de la fin de vie de l’arbre. Vous faites donc le plus souvent oeuvre utile en plantant des lierres au pied de vos arbres.

Image par Thomas de Pixabay
Image par Thomas de Pixabay

A la recherche de la plante idéale.

Rassuré sur les prétendus dangers du lierre, voyons s’il peut répondre aux critères actuels dans la recherche de la plante idéale. Dans les circonstances actuelles, les plantes recherchées sont souvent les plantes qui :

  • ne demandent pas beaucoup d’entretien
  • sont belles tout le temps
  • résistent à la sécheresse
  • résistent au froid
  • conviennent pour tout terrain
  • tolèrent toutes expositions
  • sont bonnes pour l’environnement
  • sont utiles pour la biodiversité
La bonne nouvelle c’est que le lierre coche toutes ces cases, et d’autres encore, comme nous allons le voir dans ce qui suit.

Faisons connaissance avec le lierre

Les lierres font partie de la famille des Araliacées. 

Curieusement, parmi la bonne quarantaine de genres botaniques dans cette famille, Hedera en est le seul représentant dans la flore européenne. Tous les autres membres de cette famille sont des plantes tropicales ou sub-tropicales. Le lierre est donc le seul membre de la famille dans la zone tempérée. En fait, il serait apparu sur terre vers la fin de l’ère secondaire. C’est donc une plante très ancienne. Il se trouvait alors dans des régions au climat bien plus chaud qu’aujourd’hui. A cette époque, de nombreuses plantes fleurissaient et formaient des fruits en hiver, saison plus favorable car plus tempérée et plus humide. De nombreuses et importantes perturbations climatiques sont intervenues depuis lors, et bien des plantes et des animaux de l’époque ont disparu. Seuls ceux capables de s’adapter subsistent encore. Le lierre en fait partie, ce qui témoigne de sa résilience. Il a gardé de cette époque originelle sa saisonnalité, puisqu’il fleurit et fructifie d’octobre à mars.

Les lierres peuvent vivre très longtemps, certainement plus de 400 ans. Certains diraient même jusqu’à 1000 ans. Quand vous plantez un lierre, c’est comme si vous plantiez un arbre !

Il peut prendre des dimensions considérables. Le lierre peut en effet faire plus de 30 mètres de hauteur. Ses tiges se lignifient avec le temps et peuvent faire jusqu’à près de 40 cm de diamètre.

Les 3 âges du lierre

Le lierre passe successivement pas 3 stades. Dans un premier temps, il rampe et s’étale. Ses tiges émettent des racines adventives qui pénètrent dans le sol et le renforcent. Il va ainsi continuer à ramper jusqu’à ce qu’il trouve un support pour grimper. Il commence alors son deuxième stade. A la place des racine adventives, apparaissent des crampons qui ne servent pas à l’alimenter mais à l’accrocher fermement à son support, un arbre, un mur, un poteau … Son objectif maintenant est de rechercher plus de lumière. Lorsqu’il arrive suffisamment haut et dispose de suffisamment de lumière, il entre dans son troisième stade, le stade adulte. Jusqu’alors, au cours des deux étapes précédentes, le lierre était dans son stade juvénile. A partir du stade adulte, le lierre cherche à se reproduire. Pour cela, il va commencer à fleurir et à porter des fruits.

Ces trois stades sont merveilleusement bien racontés par la revue La Hulotte dans ses numéros 106 et 107 que vous pouvez toujours vous procurer.

En voici un petit extrait pour vous mettre en appétit.

Ses feuilles

Les feuilles de lierre sont des feuilles persistantes composées de 3, 5 ou 7 lobes quand elles sont jeunes. Bien qu’elles soient dites “persistantes”, elles ne sont pas éternelles. Elles peuvent vivre de 3 à 5 ans. Elles sont remplacées régulièrement par de nouvelles feuilles donnant au lierre son aspect persistant tout au long des 4 saisons. Ces feuilles sont sillonnées par des nervures bien visibles.

Lorsque le lierre atteint le stade adulte, les tiges commencent à former des branches qui s’écartent du support. Les feuilles adultes ne sdont plus lobées, mais entières, souvent elliptiques ou ovales. Les nervures désormais s’estompent.

Ainsi sur un même pied de lierre ayant atteint le stade adulte, vous trouverez deux formes de feuilles : les feuilles juvéniles sur les parties basses et les feuilles adultes sur les parties arbustives. Il y a même souvent des formes intermédiaires. Les botanistes qualifient ce changement de forme végétative de dimorphisme.

Un exemple de feuille juvénile
Hedera marocana 'Ederalaï'
Un exemple de feuille adulte
Hedera algeriensis 'Bowles's Ox Heart' adulte

Fleurs, fruits, graines

C’est seulement lorsqu’il a atteint le stade adulte que le lierre commence à faire des fleurs. Celles-ci se présentent sous forme d’ombelles sphériques de couleur jaune verdâtre. Les fleurs elles-mêmes sont minuscules et composées de 5 sépales, 5 pétales et 5 étamines. La floraison intervient en général à partir du mois de septembre, et jusqu’en novembre.

Les fruits sont des baies qui vont très progressivement passer du vert au noir ou au jaune selon les espèces. Ils n’arrivent à maturité que vers le mois de mars. Ces fruits contiennent de 1 à 5 graines en forme de rein.

Fleur de lierre par Ralf de Pixabay
Fleur de lierre par Ralf de Pixabay

Les poils du lierre

Ils sont à peine visibles et ne présentent aucun intérêt esthétique. Mais si nous en parlons, c’est qu’ils sont de la plus haute importance pour identifier les espèces. En effet, c’est l’un des critères majeurs de différenciation, quand les autres aspects ne permettent pas de trancher sur l’espèce. Ces poils se situent sur les jeunes pousses et sur le pétiole des feuilles. On en trouve aussi sur les feuilles elles-mêmes, en particulier sur la face inférieure, autour de la nervure. Ces poils mesurent environ 0.05 mm. Les poils disparaissent le plus souvent sur les feuilles matures.

Sans entrer dans les détails, sachez qu’il en existe de deux types : des poils de structure stellaire, c’est-à-dire en étoile, et des poils de structure écailleuse, en forme d’écailles juxtaposées. C’est la forme et le nombre de branches qui permet de différencier les espèces.

La grande diversité des lierres

Les espèces botaniques

Le genre Hedera est composé d’une bonne quinzaine d’espèces, chacune ayant sa zone géographique de prédilection avec toutefois des superpositions sur les bordures :

  • Le lierre d’Algérie, Hedera algeriensis Hibberd, principalement en Algérie.
  • Le lierre des Açores, Hedera azorica Carrière, espèce endémique des Açores.
  • Le lierre des Canaries, Hedera canariensis Willdenow, originaires des îles Canaries.
  • Le lierre de Colchide, Hedera colchica K. Koch, de la région du Caucase et de l’ouest de l’Asie.
  • Le lierre de Chypre, Hedera cypria Mc Allister, espèce endémique de Chypre.
  • Le lierre anglais, ou lierre des bois, ou lierre commun, Hedera helix Linné, qui provient d’une large zone couvrant quasiment toute l’Europe et l’ouest de l’Asie.
  • Le lierre des poètes, Hedera helix f. poetarum, une sous-espèce du lierre anglais, principalement originaire du Caucase.
  • Le lierre d’Irlande, Hedera hibernica Bean, Irlande et côtes atlantiques de l’Europe.
  • Le lierre d’Espagne, Hedera iberica Ackerfield et J. Wen, Espagne et Portugal.
  • Le lierre de Madère, Hedera maderensis K. Koch, archipel de Madère.
  • Le lierre du Maroc, Hedera maroccana Mc Allister, originaire du Maroc.
  • Le lierre du Népal, Hedera nepalensis var. nepalensis K. Koch , Népal, ouest de l’Asie, Inde et Indochine.
  • Le lierre de Chine, Hedera nepalensis var. sinensis Rehder, Chine, Indochine et Inde.
  • Le lierre d’Iran, Hedera pastuchovii G. Woronow, Iran, Caucase et ouest de l’Asie.
  • Le lierre du Japon, Hedera rhombea Bean, Japon, est de l’Asie.

Chacune de ces espèces sera décrite plus en détail sur ce site sur la page les concernant.

Les espèces hybrides

Quatre hybrides naturels sont habituellement cités. Il s’agit de  :

  • Hedera x cazoriensis, hybride de Hedera helix et de Hedera maroccana, repérée dans le sud de l’Espagne par Mc Allister.
  • Hedera x nessensis, hybride de Hedera iberica et de Hedera hibernica, trouvé par le même Mc Allister à Monchique au Portugal.
  • Hedera x sepulcralis, hybride de Hedera hibernica et de Hedera algeriensis, repéré dans une collection près de Monterey en Californie.
  • Hedera x soroksariensis, hybride de Hedera helix et de Hedera hibernica, trouvé dans une forêt côtiere dans l’état de Washington.

Il nous faut également signaler un hybride intergénérique (entre deux genres botaniques différents) : x Fatshedera lizei, un hybride entre le Fatsia japonica ‘Moseri’ et Hedera hibernica. Cet hybride se décline lui-même en plusieurs cultivars.

Les cultivars

Il existe de très nombreux cultivars, principalement chez Hedera helix, mais pas seulement. Il est difficile d’en donner le nombre précis, car il s’en crée en permanence, certains peuvent avoir disparu, d’autres sont des doublons sous des noms différents. Mais il y en a certainement plus de 500 et probablement plus près d’un millier.

On en trouve avec des feuilles panachées de jaune, de crème, de blanc. Il en existe avec des feuilles très découpées, ou des feuilles frisées ou encore ondulées. Certains sont très compacts, quand d’autres sont très volubiles. Certains vont préférer le soleil, d’autres plus nombreux seront heureux à l’ombre. Certains préfèrent ramper et d’autres adorent grimper. Certains vont changer de couleur de feuillage selon les saisons. Bref, il existe une très grande diversité de lierres. Ce site en est une preuve.

Des usages multiples du lierre

Une plante belle toute l’année

L’un des grands intérêts des lierres, c’est leur feuillage persistant décoratif. Avec le lierre, on est sûr de disposer d’une plante qui restera belle tout au long des 4 saisons. Ceci ne signifie pas que le paysage restera identique et monotone. Car bon nombre de variétés nous gratifient de couleurs changeantes au fil des saisons. 

Par exemple, Hedera colchica ‘My Heart’ revêt des teintes rouge sang sous l’effet du froid. Ou encore, Hedera helix ‘Baccifer’ développe au printemps de jeunes pousses aux teintes dorées. Ce ne sont là que quelques exemples parmi de nombreux autres.

Un couvre-sol hors pair

Chacun connait les qualités de couvre-sol du lierre et en ont vu souvent la démonstration. Ce couvre-sol peut être plus ou moins épais et dense selon les variétés. Avec les plus denses, les adventices n’ont aucune chance de proliférer. Par ailleurs, l’utilité d’un couvre-sol pour la protection de nos sols n’est plus à démontrer. Le couvre-sol limite l’érosion et le lessivage. De plus, le renouvellement des feuilles du lierre au fil des années fournit un humus de bonne qualité qui profite aux arbres voisins.

Un substitut de la pelouse

Dans les coins d’ombre et à plus forte raison sous les arbres, il est très difficile voire impossible d’installer et de garder une belle pelouse. Le lierre est une réponse idéales pour ces situations. L’ombre, même dense, ne lui fait pas peur, pas plus que les racines des arbres. Ajoutons que par rapport à une pelouse, l’entretien sera bien plus réduit : pas besoin de tondre ni d’arroser régulièrement. Une fois bien installé, le lierre se débrouillera tout seul. Une simple taille éventuelle pour le limiter à sa zone une fois par an suffira.

Pour habiller une façade ou dissimuler un mur disgracieux

Avec ses crampons, le lierre appréciera de grimper sur un mur et de le recouvrir entièrement. Les façades habillées de lierre peuvent d’un grand intérêt esthétique. Il convient toutefois de prévoir une taille périodique pour le limiter en hauteur et l’empêcher de grimper sur le toit, ainsi que pour dégager les ouvertures. Quant aux murs disgracieux, le lierre est sûrement la solution la plus efficace, avec, bien sûr, un peu de patience, le temps que le lierre recouvre l’ensemble. Mais certaines variétés sont de développement rapide. sachez toutefois que dans ce dernier cas, la taille devra peut-être être plus fréquente.

Pour habiller une arche ou une pergola

Encore une utilisation des talents de grimpeur des lierres. Pour structurer l’espace dans un jardin, des portes végétales ou des arches sont souvent du plus bel effet. Les structures standard du commerce sont pratiques, mais pas toujours du meilleur goût sur le plan esthétique. Par contre, elles peuvent servir de support pour un habillage en lierre. Installez un plant de lierre de chaque côté de l’arche et faites les se rejoindre au sommet. Pour garder un bel aspect, prévoyez de tailler assez régulièrement. Vous pouvez de la même manière installer des plants de lierre au pied de chaque poteau d’une pergola. Outre l’aspect esthétique, vous pourrez également bénéficier de l’effet ombrage quand le lierre se sera suffisamment développé.

Façade couverte de lierres - Image par wal_172619 de Pixabay
Façade couverte de lierres - Image par wal_172619 de Pixabay
Topiaire avec du lierre- Image par Vicki Hamilton de Pixabay
Topiaire avec du lierre- Image par Vicki Hamilton de Pixabay

Le lierre en topiaire

Les lierres peuvent eux-mêmes être travaillés comme des oeuvres d’art, dans le style des topiaires, de la même manière que le buis. Choisissez dans ce but des variétés à feuilles assez petites et au feuillage bien dense. Une structure grillagée peut parfaitement servir de support. Elle sera bientôt totalement recouverte si vous choisissez un lierre au développement assez rapide. Notez que ce genre de topiaire, par différence avec le buis, n’est pas sujet à attaque de ravageur, style pyrale, ou champignons.

Plus la taille sera fréquente, plus votre topiaire conservera la forme souhaitée et plus le lierre se densifiera.

Pour mettre en valeur un objet

La mise en valeur d’un objet, d’une statue, d’une sculpture nécessite parfois de disposer un fond de tableau qui fasse ressortir cette oeuvre. Le lierre se prête bien à ce genre d’exercice. Choisissez bien sa teinte en conséquence. Un feuillage vert sombre fera ressortir les objets clairs. A l’inverse, un feuillage de lierre aux tons lumineux sublimera les objets les plus sombres.

Oiseau sur fond de lierre - Image par Angela de Pixabay
Oiseau sur fond de lierre - Image par Angela de Pixabay

Le lierre, plante d’appartement

Depuis longtemps les lierres ont été utilisés comme plantes d’appartement. Leur faculté de développement dans les zones ombragées ou à faible lumière, les rend particulièrement aptes à prospérer dans nos intérieurs. Vous pouvez les cultiver en potée ou en jardinière. Si vous voulez les conduire en grimpant, il leur faudra un support. Mais vous pouvez aussi les laisser retomber en cascades : le lierre s’y prête particulièrement bien. Avec le lierre, vous pouvez vous constituer une jungle végétale intérieure facile d’entretien. Choisissez des variétés au feuillage particulièrement décoratif. Le lierre ‘Gloire de Marengo‘ est un de ceux qui ont le plus de succès. Mais si vous voulez plus d’originalité, profitez du large choix que vous offre ce site.

Pour protéger le tronc des arbres

Des paysagistes et des collectivités commencent à planter des lierres au pied des arbres afin de protéger leur tronc. Le lierre en recouvrant le tronc des arbres lui fournit une gaine protectrice bénéfique à plusieurs titres. Cette gaine constitue un isolant qui les protège contre les brulures du froid ou du soleil caniculaire, auxquelles les jeunes arbres peuvent être sensibles. D’autre part, les arbres dont le tronc est entouré par le lierre ne seront pas broutés par les animaux. Rappelons, par ailleurs, comme nous l’avons déjà dit, que le lierre n’est pas un parasite. son développement ne se fait pas au détriment des arbres, bien au contraire et qu’il peut constituer un couvre-sol apprécié par les racines des arbres.

Tronc habillé par un lierre - Image par Claire Margaret de Pixabay
Tronc habillé par un lierre - Image par Claire Margaret de Pixabay

Pour habiller un arbre mort

Les arbres morts sont d’un grand intérêt écologique. Mais ils ne sont pas toujours appréciés sur le plan esthétique dans le paysage. Une solution peut consister à planter plusieurs pieds de lierre au pied de l’arbre mort. Il retrouvera alors, avec le temps, un aspect verdoyant. Soyez toutefois conscient qu’avec cet habillage de lierre, votre arbre mort offrira plus de prise au vent. 

Pour créer un écran végétal

Pour s’isoler d’un vis à vis un peu trop présent, pour dissimuler une perspective disgracieuse ou tout simplement pour créer un coin plus intime, il existe quantité de solutions et de matériaux. Elles ne sont pas toutes durables ni du meilleur goût. Avez vous pensé à la solution lierre ? Pour créer un écran végétal avec le lierre, il suffit de lui offrir un grillage sur lequel il pourra s’installer. Il existe des variétés de lierre au développement important et rapide qui peuvent garnir ce support de manière permanente et agréable à l’œil. Le lierre se prête particulièrement bien à la taille, même sévère si nécessaire. Vous pourrez donc formater votre écran végétal à votre guise.

Pour réguler les températures

L’habillage des murs avec du lierre n’a pas qu’un intérêt esthétique. Le lierre peut, en effet, être utilisé pour isoler et faire gagner quelques degrés de température. Il agit dans les deux sens. Il permet de garder le logement plus frais en été et donc de réduire de ce fait les coûts de climatisation. Et il protège du froid en hiver, amenuisant ainsi les dépenses de chauffage. Des études sur ce sujet sur plusieurs bâtiments publics en Grande-Bretagne ont fait apparaître une réduction des dépenses de climatisation de 25% en moyenne. Une autre étude en Chine aboutit à des résultats similaires (baisse de 28%). Il faut ajouter que, le lierre, comme l’ensemble de la végétation réduit les températures extérieures, notamment en ville et contribue à purifier l’air. La gestion d’un mur couvert de lierre s’avère, par ailleurs, beaucoup plus simple et moins coûteuse que les murs végétaux. Les architectes urbains pourraient s’en inspirer.

Pour favoriser la biodiversité

Le lierre, qu’il soit au sol ou sur un support vertical est un formidable abri pour quantité d’insectes et/ou d’oiseaux. Le lierre leur offre le gîte et le couvert. Les écologistes le savent fort bien et recommandent l’installation de lierre pour favoriser la biodiversité. Avec sa floraison intervenant à contre-temps par rapport aux autres plantes, il offre du nectar particulièrement apprécié par les butineurs en fin de saison. Il suffit d’ailleurs de se positionner près d’un lierre en fleur, un jour de soleil, pour entendre le bourdonnement intensif de cette armée de butineurs très diversifiée.

Pour nourrir les oiseaux en hiver

Comme nous l’avons évoqué précédemment, la maturité des baies du lierre intervient à partir de la fin de l’hiver (février mars). C’est une période où la nourriture pour les oiseaux se fait rare. Ces baies sont donc très appréciées à cette époque de l’année. Les baies du lierre ne sont pas toxiques pour les oiseaux qui s’en régalent lorsqu’elles sont mures. Ce faisant, les oiseaux en dispersent ensuite les graines dans leurs fientes.

Baies de lierre - Image par Hans de Pixabay

Et bien d’autres encore …

Ce ne sont là que quelques exemples de ce que l’on peut faire avec le lierre et de son intérêt, à la fois esthétique, environnemental et écologique. Dons, sans hésitation, plantez du lierre, plantez des lierres ! C’est indiscutablement une plante d’avenir.

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